mercredi 16 août 2017

Juillet 2017, l'un des mois les plus chauds jamais mesurés, et sans aucune aide d'El Niño !

Il est fort peu probable qu'un nouvel épisode El Niño voie le jour avant la fin de l'année, nous sommes toujours, d'après la NOAA, en conditions neutres et avons de grandes chances d'y demeurer :
  • Synopsis:  ENSO-neutral is favored (~85% chance during Jul-Sep, decreasing to ~55% during Dec-Feb) through the Northern Hemisphere winter 2017-18.
    • Synopsis: l'ENSO-neutre est favorisé (~ 85% de chance en juillet-septembre, diminuant à ~ 55% en décembre-février) durant l'hiver 2017-18 du continent américain.
Le site iri.columbia nous fournit le graphique suivant :



Accompagné de cette table :



Ainsi on constate que les conditions jusqu'au début de 2018 sont plutôt favorables à un état neutre, quant à la possibilité d'un Niño ou d'une Niña on s'aperçoit que les chances d'apparaitre sont plutôt en faveur de cette dernière.

Pourtant, même en l'absence d'un quelconque Niño supposé "booster" temporairement les températures de la planète, le mois de juillet qui vient de s'écouler est déjà considéré comme l'un des plus chauds, sinon le plus chaud, jamais enregistrés !

C'était déjà le cas l'an dernier, comme nous le montrait le washingtonpost :

Annual global temperatures; each line indicates a year, spanning 1880-2016 (NASA/Gavin Schmidt)

Mais (ne rigolez pas) c'était aussi le cas en 2015, car selon slate :

Global Warming Is Here and Now: July 2015 Was the Hottest Month on Record

Pour 2014 je n'ai pas trouvé de "mois de juillet le plus chaud jamais mesuré" mais "l'été le plus chaud jamais mesuré", car selon earthsky June through August 2014 hottest ever recorded globally (La période juin à août 2014 la plus chaude jamais enregistrée à l'échelle mondiale)

Donc pour juillet 2017 nous avons ceci selon thinkprogress :

The GISTEMP monthly temperature anomalies superimposed on a 1980-2015 mean seasonal cycle. CREDIT: NASA
  • July 2017 has narrowly topped July 2016 as the hottest July on record, according to a shocking analysis by scientists at NASA’s Goddard Institute for Space Studies (GISS) released Tuesday. As a result, July 2017 is statistically tied with August 2016 (and July 2016) as the hottest month on record.
    • Juillet 2017 a de peu dépassé juillet 2016 en tant que mois de juillet le plus chaud enregistré, selon une analyse troublante de scientifiques de l'Institut Goddard pour les études spatiales de la NASA (GISS), publiée mardi. En conséquence, juillet 2017 est statistiquement lié à août 2016 (et juillet 2016) en tant que mois le plus chaud enregistré.

Il est cependant peu probable, comme le dit HotWhopper, que l'année 2017 dans sa globalité soit plus chaude que 2016 :

Figure 5 | Progressive year to date global mean surface temperature anomaly. The base period is 1951-1980. Data source: GISS NASA
  • The anomalies for the rest of the year would have to average more than 1.07 °C for 2017 to be hotter overall than last year. That seems highly unlikely. If the anomalies have an average of 0.77 °C or more then 2017 will end up hotter than 2015. In that case 2017 will be the second hottest year on record. That's not impossible.
    • Les anomalies pour le reste de l'année devraient dépasser 1,07 ° C pour que 2017 soit plus chaude que l'année dernière. Cela semble très improbable. Si les anomalies ont une moyenne de 0.77 ° C ou plus alors 2017 sera plus chaude que 2015. Dans ce cas, 2017 sera la deuxième année la plus chaude enregistrée. Ce n'est pas impossible.

Pour le futur nous savons à quoi nous attendre, à moins évidemment de souhaiter garder la tête dans le sable afin de ne pas voir "la vérité gênante" (the inconvenient truth) et demeurer béatement dans le petit monde des bisounours ; thinkprogress nous donne à réfléchir avec une série de cartes :


Comme il est maintenant assez certain que nous ne respecterons pas les 2° (sans parler des 1,5°) actés lors de la COP21, nous nous acheminons vers un scénario plus proche des 4°, donc correspondant aux cartes c et f ;  en c nous avons les probabilités d'avoir des canicules à 40°C, proches des 100% dans la majorité de l'Afrique, ce qui nous donne un aperçu des futures migrations à envisager... ; en f les probabilités d'atteindre les 55°C sont bien plus minces, mais quand même bien présentes et non nulles, avec certains endroits comme l'est de l'Inde où elles flirtent avec les 100%...


Mais je sais, je suis catastrophiste et tout cela n'arrivera pas, c'est uniquement dans ma tête et c'est l'oeuvre de sociétés secrètes comme Greenpeace ou le WWF qui ont phagocyté des organisations autrefois respectables comme la NASA.

Dormez tranquilles braves gens, ce sont vos enfants qui vont trinquer, vous, vous ne risquez rien.


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