mercredi 30 août 2017

Harvey : quelques informations pour ceux qui veulent bien écouter...

Il y a tellement d'articles sur l'ouragan Harvey qu'il est très difficile de choisir une sélection ; celle du présent billet n'a donc pas pour prétention d'être exhaustive et de couvrir tous les aspects de la catastrophe climatique actuellement en cours, mais je pense qu'elle englobe des éléments intéressants, à savoir :
  1. que pensent les scientifiques (les vrais) de l'importance exceptionnelle de cette tempête ?
  2. que pensent-ils du phénomène de stagnation de la tempête au-dessus de Houston ?
  3. est-ce que Harvey était vraiment une surprise et que font les autres pays concernés face aux mêmes problèmes auxquels sont confrontés les Etats-Unis ?

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  • Hurricane Harvey was declared a Category 4 storm late this past Friday, was downgraded to a tropical storm on Saturday, and is officially the most extreme rain event in U.S. history.
    • L'ouragan Harvey a été déclaré une tempête de catégorie 4 ce vendredi dernier, a été déclassé en tempête tropicale samedi et est officiellement l'événement de pluie le plus extrême dans l'histoire des États-Unis.
  • “There is a building awareness of the degree to which climate change makes these types of tropical storms more severe,” said Berkeley Renewable and Appropriate Energy Laboratory director Dan Kammen in an interview.“It’s clear that events like this—increased wildfires, droughts—these are all what we expect to see in a globally warmed climate changed world.”
    • "Il y a une prise de conscience de la mesure dans laquelle le changement climatique rend ces types d'orages tropicaux plus sévères", a déclaré Dan Kammen, directeur du Berkeley Renewable and Appropriate Energy Officer. "Il est clair que des événements comme celui-ci—augmentation des feux de forêt, sécheresses—sont ce que nous nous attendons à voir dans un monde globalement modifié par le réchauffement climatique".
  • The Gulf of Mexico’s unusually high 90-degree water temperatures made the flooding caused by Harvey even more destructive, Cal professor of atmospheric science Inez Fung told the Daily Californian. While winds and currents generally move most hurricanes back out to sea, in the case of Harvey, the moisture remains more stagnant due to warmer temps, Fung says.
    • Les températures exceptionnellement élevées de l'eau à 32°C dans le golfe du Mexique ont rendu les inondations causées par Harvey encore plus destructrices, a déclaré Inez Fung, professeure de science atmosphérique à l'Université de Berkeley, au Daily Californian. Alors que les vents et les courants déplacent généralement la plupart des ouragans vers la mer, dans le cas de Harvey, l'humidité reste plus stagnante en raison des températures plus chaudes, explique Fung.
  • Not only that, but sea level rise due to global warming has increased more than half a foot over the last three decades, according to Mann. “That means the storm surge was half a foot higher than it would have been just decades ago, meaning far more flooding and destruction,” he says.
    • Non seulement cela, mais l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique a été de plus de 15 centimètres au cours des trois dernières décennies, selon Mann. "Cela signifie que l'onde (ou marée) de tempête était 15 centimètres plus élevée qu'elle ne l'aurait été il y a quelques décennies, ce qui signifie beaucoup plus d'inondations et de destructions", dit-il.
En ce qui concerne ce dernier point relatif à la montée des eaux qui rend les ondes de tempêtes (storm surges) plus dangereuses, il faut également compter avec le phénomène de subsidence des côtes qui fait que le niveau de la mer semble monter relativement à la terre qui s'abaisse ! La subsidence est estimée à environ un demi pied (15 centimètres) sur les dernières décennies selon Michael Mann, qui cite un article paru dans le Insurance Journal le...31 mai 2017 ! Il faut croire que certaines personnes savent ce qui va se passer au contraire d'autres qui demeurent dans le déni ; ainsi un certain Lalo Ojeda qui a vécu toute sa vie avec les ouragans regardait fin mai la saison des ouragans qui commençait le 1er juin avec davantage d'anxiété que d'habitude (Lalo Ojeda has lived with hurricanes all his life [...] But Ojeda is watching the Atlantic hurricane season that begins on June 1 with more concern than usual.)

Je laisse à chacun le soin de lire cet article en entier, quasiment tout ce qui se passe actuellement sur Houston et le Texas y figurait trois mois avant que l'ouragan Harvey ne vienne authentifier "en nature" ce qui y était écrit.

La montée totale des eaux (montée réelle + abaissement des côtes) est donc de 30 centimètres sur les deux ou trois décennies passées ; quant au rôle de la hausse de la température c'est simple : la loi de Clausius–Clapeyron nous dit que :
  • [...] the water-holding capacity of the atmosphere increases by about 7% for every 1 °C rise in temperature.
    • [...] la capacité de rétention d'eau de l'atmosphère augmente d'environ 7% pour chaque élévation de température de 1 ° C.

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  • The long-term warming of Earth almost certainly created conditions that packed more moisture into Hurricane Harvey, scientists say. But the aspect of the storm most punishing to Houston — its languid pace, while dropping all that water — is less clearly tied to climate change. 
    • Le réchauffement à long terme de la Terre a presque certainement créé des conditions qui ont emmagasiné plus d'humidité dans l'ouragan Harvey, disent les scientifiques. Mais l'aspect de la tempête le plus éprouvant pour Houston - son rythme indolent, tout en déversant toute cette eau - est moins clairement lié au changement climatique.
  • The deluge is equal to about 1 million gallons for every man, woman and child in Southeastern Texas, according to the Associated Press. Those massive reserves of water can be directly linked to the increased temperatures in the Gulf of Mexico, according to several scientists.
    • Le déluge est égal à environ 3,8 millions de litres pour chaque homme, femme et enfant dans le sud-est du Texas, selon l'Associated Press. Ces réserves massives d'eau peuvent être directement liées à la hausse des températures dans le golfe du Mexique, selon plusieurs scientifiques.
  • Harvey has been fueled by waters that are nearly 1 degree Celsius (about 2 degrees Fahrenheit) warmer than in the past. Researchers put the increase in moisture in the storm added by that greater warmth at anywhere from 3 to 7 percent.
    • Harvey a été alimenté par des eaux qui sont près de 1 degré Celsius (environ 2 degrés Fahrenheit) plus chaudes que par le passé. Les chercheurs ont estimé l'augmentation de l'humidité dans l'orage ajoutée par cette plus grande chaleur quelque part entre 3 et 7 pour cent.[bien qu'en principe cela devrait être plus près des 7% que des 3%...]
  • The increased wetness packed by storms today is linked to the higher rates of evaporation that come along with higher temperatures in the atmosphere, said Mark Jacobson, director of Stanford University’s Atmosphere/Energy Program. 
    • L'augmentation de l'humidité accumulée par les orages aujourd'hui est liée aux taux d'évaporation plus élevés qui se produisent avec des températures plus élevées dans l'atmosphère, a déclaré Mark Jacobson, directeur du programme Atmosphère / Énergie de l'Université de Stanford.
  • “All hurricanes are more intense,” Jacobson said. “Whether a lot more intense or a little more intense, it’s hard to say, without re-simulating it.”
    • "Tous les ouragans sont plus intenses", a déclaré Jacobson. "Qu'il s'agisse d'une intensité beaucoup plus intense ou un peu plus intense, il est difficile de le dire, sans effectuer de nouvelle simulation."
  • Harvey has also devastated coastal communities because of an enhanced storm surge — another phenomenon that scientists widely agree is tied to climate change. In Galveston, Texas, near where Harvey made landfall, warming has contributed to a sea-level rise of more than a foot, in just the 50 years through 2012, according to the Union of Concerned Scientists, an environmental advocacy group.
    • Harvey a également dévasté les communautés côtières en raison d'une onde de tempête accrue - un autre phénomène que les scientifiques conviennent largement de lier au changement climatique. À Galveston, au Texas, près de l'endroit où Harvey est entré dans les terres, le réchauffement a contribué à une élévation du niveau de la mer de plus de 30 centimètres, en seulement 50 ans jusqu'en 2012, selon l'Union of Concerned Scientists, un groupe de défense de l'environnement.
  • But Harvey, unlike many previous tropical storms, delivered its biggest punch because it refused to move on. After leaving much of Houston underwater over the weekend and Monday, the storm has retreated back to the Gulf of Mexico, where the warm water will help it refuel before it makes another landfall, probably Wednesday morning. Tracking maps show it hovering near the coast until Wednesday afternoon.
    • Mais Harvey, contrairement à de nombreuses tempêtes tropicales précédentes, a cogné encore plus fort parce qu'il a refusé de continuer. Après avoir laissé la plupart de Houston sous l'eau pendant le week-end et le lundi, la tempête a reculé vers le golfe du Mexique, où l'eau tiède l'aidera à se ravitailler avant d'arriver sur les côtes à un autre endroit, probablement mercredi matin. Les cartes de suivi le montrent en train de faire du surplace près de la côte jusqu'à mercredi après-midi.
  • What has caused the plodding nature of the storm? Researchers don’t know, or do not entirely agree.
    • Qu'est-ce qui a causé l'avance laborieuse de la tempête ? Les chercheurs ne le savent pas ou ne sont pas entièrement d'accord.
  • Penn State’s Mann believes that Harvey’s “stalling” very likely can be connected to changes in the jet stream.
    • [Michael] Mann de l'université de Pennsylvania croit que le "calage" de Harvey est très probablement connecté aux changements dans le jet stream.
  • “The stalling is due to very weak prevailing winds which are failing to steer the storm off to sea,” Mann wrote, “allowing it to spin around and wobble back and forth like a top with no direction.” He said that the pattern was associated with “a greatly expanded subtropical high-pressure system over much of the U.S. right now, with the jet stream pushed well to the north.”
    • "Le calage est dû à des vents dominants très faibles qui ne permettent pas de diriger la tempête vers la mer", a écrit M. Mann, "lui permettant de tourner sur lui-même et de se balancer en avant et en arrière comme une toupie sans direction". Il a dit que cette configuration était associée à « un système subtropical de haute pression considérablement étendu sur une grande partie des États-Unis en ce moment, avec le jet stream repoussé bien au nord ».
  • This pattern of expanded high pressure in the subtropics is, in turn, predicted by computer simulations of human-caused climate change, Mann said.
    • Cette configuration de haute pression étendue dans les zones subtropicales est, à son tour, prédite par des simulations informatiques de changements climatiques causés par l'homme, a déclaré M. Mann
  • “Whether we can implicate this general phenomenon for [Harvey] is, of course, rather speculative,” Mann acknowledged, via email.
    • "Que nous puissions imputer ce phénomène général à [Harvey] est, bien sûr, plutôt spéculatif", a déclaré Mann par courrier électronique.
  • Kerry Emanuel, a professor of atmospheric science at MIT, agreed with the other scientists that the increased temperature of the Gulf was not enough to explain the record rainfall pelting the Southeast.
    • Kerry Emanuel, professeur de science atmosphérique au MIT, a convenu avec les autres scientifiques que la température accrue du Golfe n'était pas suffisante pour expliquer les précipitations record du Sud-Est.
  • Emanuel said the other notable change in the region is the fairly sudden “collapse” of the speed of currents in the Gulf of Mexico. Currents ran as high as 19 knots through 2010, before dipping sharply, to less than 14 knots in 2016, the last year fully calculated.
    • Emanuel a déclaré que l'autre changement notable dans la région est l'effondrement assez soudain de la vitesse des courants dans le golfe du Mexique. Les courants atteignaient 35km/h jusqu'en 2010, avant de diminuer fortement, à moins de 26km/h en 2016, la dernière année entièrement calculée.
  • Emanuel calls it “likely” that the decreased current speeds are responsible for the increased probability of slower storms, which drop big rainfall in the region. (His computer simulations centered on Rockport, Texas, where Harvey made landfall.)
    • Emanuel qualifie de «probable» le fait que la diminution des vitesses des courants soit responsable de la probabilité accrue de tempêtes plus lentes, ce qui entraine de fortes précipitations dans la région. (Ses simulations informatiques se sont centrées sur Rockport, au Texas, où Harvey a atterri.)
  • But the decline of current speeds has been recorded over just six years, in contrast to human-caused climate change that dates back more than a century. By Emanuel’s analysis, that suddenness “weighs against” the theory that the climate crisis is the cause of the torpid advance of storms like Harvey.
    • Mais le déclin des vitesses actuelles n'a été enregistré que sur six ans, contrairement aux changements climatiques provoqués par l'homme qui remontent à plus d'un siècle. Selon l'analyse d'Emanuel, cette soudaineté "met en balance" la théorie selon laquelle la crise climatique serait à l'origine de l'avancement léthargique des tempêtes comme Harvey.
  • Stefan Rahmstorf, Emanuel’s colleague at the University of Potsdam, in Germany, said via email that recent research has shown that the area where Harvey made landfall is between a region where the jetstream flows south and one where it flows north. That part of the Texas coast “persistently lacked any steering flow in the upper atmosphere that could have moved it away."
    • Stefan Rahmstorf, le collègue d'Emanuel à l'Université de Potsdam, en Allemagne, a déclaré par courrier électronique que des recherches récentes ont montré que la région où Harvey a atterri est située entre une région où le jetstream circule vers le sud et une autre où il se dirige vers le nord. Cette partie de la côte du Texas "manquait constamment de flux de direction dans la haute atmosphère qui aurait pu le faire s'éloigner".
  • But there is no settled science on the sloth of storms like Harvey, Rahmstorf said.
    • Mais il n'y a pas de science établie sur la paresse des orages comme Harvey, a déclaré Rahmstorf.

Donc pour résumer, les scientifiques sont 100% d'accord que la hausse des températures ne peut qu'amplifier la force des ouragans, par contre ils sont divisés sur le surplace effectué par Harvey, et ce n'est certainement pas moi qui vais les départager !

On notera au passage qu'aucun des scientifiques que j'ai pu voir cités ici ou là ne prétendait que le réchauffement climatique entrainait une fréquence plus importante des ouragans ; c'est la force des ouragans qui est amplifiée par le réchauffement climatique (je précise cela parce qu'un certain nombre d'illettrés prétendent que blablabla...)


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"So much rain has fallen," the National Weather Service tweeted about Harvey on Monday, "we've had to update the color charts on our graphics in order to effectively map it."
Credit: National Weather Service

  • We don't know how much the epic flooding from Tropical Storm Harvey in Texas has been influenced by human pollution of the atmosphere, but the storm has likely been worse than it would’ve been generations ago, before we started pumping massive amounts of carbon into the air.
    • Nous ne savons pas à quel point les inondations épiques dues à la tempête tropicale Harvey au Texas ont été influencées par la pollution humaine de l'atmosphère, mais la tempête a probablement été pire qu'elle ne l'aurait été quelques générations plus tôt, avant que nous ne commencions à pomper des quantités massives de carbone dans l'air.
  • It’s a variation of an increasingly common story around the world, and it comes down to simple physics. Carbon pollution traps more of the sun’s heat — more energy — in the air and oceans. Warmer water leads to more evaporation. Warmer air can hold more water. And more water in the air “creates the potential for much greater rainfalls and greater flooding,” Mann says.
    • C'est une variante d'une histoire de plus en plus courante dans le monde, et il s'agit d'une simple question de physique. La pollution au carbone piège davantage la chaleur du soleil - plus d'énergie - dans l'air et les océans. L'eau plus chaude entraîne une plus grande évaporation. L'air plus chaud peut contenir davantage d'eau. Et plus d'eau dans l'air "crée le potentiel de pluies beaucoup plus fortes et de plus grandes inondations", dit Mann.
  • The trend is similar with heat and drought.
    • La tendance est identique avec la chaleur et la sécheresse.
  • “[Recent] heat waves in India, Pakistan, China, Europe, Africa, Americas — in almost every case now we see that our emissions are making the events more intense or longer-lasting,” says Katharine Mach, who runs the Environment Assessment Facility at Stanford University.
    • "[Les récentes] canicules en Inde, au Pakistan, en Chine, en Europe, en Afrique, aux Amériques - dans presque tous les cas maintenant, nous voyons que nos émissions rendent les événements plus intenses ou plus durables», explique Katharine Mach, qui dirige l'établissement de l'évaluation environnementale à l'Université de Stanford.
  • Bottom line, says Kevin Trenberth of the National Center for Atmospheric Research in Boulder, Colorado, “climate change just makes all of the weather events a little more extreme than they otherwise would be.”
    • Pour faire court, déclare Kevin Trenberth, du Centre national pour la recherche atmosphérique à Boulder, au Colorado, « le changement climatique fait que tous les événements météorologiques sont un peu plus extrêmes qu'ils ne le seraient autrement ».
  • The calamitous events of this week in Texas might suggest that we’re at the mercy of this new era of supercharged weather. But Mach, who focuses on how countries and communities around the world can respond to the growing threats from climate change, says it doesn’t have to be that way. She says many places are taking the threats of increasing severe weather events very seriously and rising to the challenge.
    • Les événements calamiteux de cette semaine au Texas pourraient suggérer que nous sommes à la merci de cette nouvelle ère de météo qui a mis le turbo. Mais Mach, qui se concentre sur la façon dont les pays et les communautés du monde entier peuvent répondre aux menaces croissantes dues au changement climatique, dit qu'il ne doit pas en être ainsi. Elle dit que beaucoup d'endroits prennent les menaces d'une augmentation des phénomènes météorologiques violents très au sérieux et font face au défi.
  • The Netherlands, for example, “has a top-to-bottom risk management approach” to climate threats, she says. France responded to a deadly extreme heat wave in 2003 by developing an early warning system and setting up cooling centers, which Mach says helped the country better ride out another heat wave three years later.
    • Les Pays-Bas, par exemple, "ont une approche exhaustive de gestion des risques" pour les menaces climatiques, dit-elle. La France a répondu à une canicule extrême et mortelle en 2003 en développant un système d'alerte précoce et en installant des "centres de rafraichissement", ce qui explique, nous dit Mach, que cela ait aidé le pays à surmonter une autre vague de chaleur trois ans plus tard.
  • And then there’s New York City after superstorm Sandy.
    • Et puis il y a la ville de New York après la super-tempête Sandy.
  • “That event in many ways was a trigger for building back better,” Mach says. The region has been “thinking about everything from flood insurance, retreat among some communities, raising up boilers in hospitals so that critical infrastructure is safe, and even reimagining what the cityscape might look like so that it's more resilient.”
    • "Cet événement, à bien des égards, a été un déclencheur pour mieux reconstruire", dit Mach. La région a réfléchi à tous les problèmes liés à l'assurance contre les inondations, au refuge dans certaines collectivités, à l'amélioration des chaudières dans les hôpitaux afin que les infrastructures essentielles soient sûres et même à repenser ce à quoi le paysage urbain pourrait ressembler pour être plus résistant.
  • But Mach says ambitious action on climate isn’t restricted to high income countries.
    • Mais Mach affirme que l'action ambitieuse sur le climat ne se limite pas aux pays à revenu élevé.
  • Bangladesh, for instance — among the world’s poorest countries — has responded to the growing threat from cyclones that regularly hit the country by “developing protective structures so that they can raise up livestock and keep them safe, and also tapping the power of communities to provide early warning when a storm is coming.”
    • Le Bangladesh, par exemple - parmi les pays les plus pauvres du monde - a répondu à la menace croissante des cyclones qui frappent régulièrement le pays en « développant des structures de protection afin de pouvoir surélever le bétail et le garder en sécurité, et exploiter aussi le pouvoir des communautés afin de fournir des alertes précoces lorsqu'une tempête arrive. »
  • “We ... see it in terms of community-based adaptation across the African continent,” Mach says. “Some of the most ambitious city-scale action, for example, has happened in Durban, South Africa. We see communities ... coming together to think about what does [climate change] mean for planning for increased risk of flooding in some places, increased risk of drought in others. And [these are] communities that are already more on the margin,” compared to here in the US.
    • "Nous ... le voyons en termes d'adaptation communautaire dans tout le continent africain", dit Mach. "Certaines des actions les plus ambitieuses à l'échelle de la ville, par exemple, ont eu lieu à Durban, en Afrique du Sud. Nous voyons les communautés ... se réunir pour réfléchir à ce que signifie [le changement climatique] pour planifier un risque accru d'inondations dans certains endroits, risque accru de sécheresse dans d'autres. Et [ce sont] des communautés qui sont déjà plus marginales", comparées aux États-Unis.
  • And not all places that have the resources to respond well to the threat have been. Texas itself is a prime example. It’s one of the most vulnerable places in the country to the effects of climate change, from raging floods to searing heat. But the state’s leaders have generally rejected any concern about climate change, and the state has taken very little action to prepare for it.
    • Et tous les endroits qui ont les ressources nécessaires pour bien répondre à la menace ne l'ont pas fait. Le Texas lui-même est un excellent exemple. C'est l'un des endroits les plus vulnérables du pays aux effets du changement climatique, des inondations violentes à la chaleur torride. Mais les dirigeants de l'État ont généralement rejeté toute préoccupation concernant le changement climatique, et l'État a pris très peu d'actions pour se préparer.
  • “We're already too late in some respects,” former state environmental regulator Larry Soward told The World in 2014.
    • "Nous sommes déjà trop en retard dans certains aspects", a déclaré l'ancien régulateur environnemental régional Larry Soward à The World en 2014.
  • Soward served under former Texas governor Rick Perry, who while in office rejected the overwhelming scientific evidence for human-caused climate change, and who now leads the US Department of Energy. But Soward parted ways with the Texas Republican establishment on climate change.
    • Soward a servi sous l'ancien gouverneur du Texas, Rick Perry, qui, en cours de mandat, a rejeté la preuve scientifique accablante du changement climatique anthropique, et qui dirige maintenant le ministère américain de l'Énergie. Mais Soward s'est désolidarisé de l'establishment républicain du Texas sur le sujet du changement climatique.
  • “If we don't start doing something today, we are going to have significant costs, in economic damage, property, lives, environmental damage, that could have been avoided to some extent, ” he said at the time.
    • "Si nous ne commençons pas à faire quelque chose aujourd'hui, nous aurons des coûts importants, des dommages économiques, des biens, des vies, des dommages environnementaux, qui auraient pu être évités dans une certaine mesure", a-t-il déclaré à l'époque.
  • Texas’s reluctance up to now to squarely face the risks of climate change drives home another key lesson from Mach’s work: that the barriers to climate change adaptation aren’t just about resources.
    • La réticence du Texas, jusqu'à maintenant, à faire face aux risques du changement climatique conduit à la découverte d'une autre leçon clé du travail de Mach: que les obstacles à l'adaptation aux changements climatiques ne concernent pas seulement les ressources.
  • “In some places it's very much [about] financial capital,” she says, “do locations have the money. In other cases, the barriers… are more social or ideological, for example not paying attention to the way that risks are changing even if the scientific capacity is there to evaluate them.”
    • "Dans certains endroits, c'est surtout [une question] de capital financier", dit-elle, "est-ce que les gens ont de l'argent. Dans d'autres cas, les barrières ... sont plus sociales ou idéologiques, par exemple ne pas prêter attention à la manière dont les risques évoluent même si la capacité scientifique est là pour les évaluer ".
  • And Mach says the US federal government is moving in that direction.
    • Et Mach dit que le gouvernement fédéral américain avance dans cette direction.
  • “President Trump just rolled back an Obama era effort ... to take into account flood risk for federal infrastructure,” Mach says. “That kind of backsliding it's not smart management or ambitious management in a changing climate.”
    • "Le président Trump a simplement annulé tous les efforts de l'ère Obama ... pour prendre en compte le risque d'inondation pour l'infrastructure fédérale", a déclaré M. Mach. "Ce genre de retour en arrière n'est pas une gestion intelligente ou une gestion ambitieuse dans un climat changeant".

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Pour suivre l'actualité de Harvey avec des gens de confiance :

Et pour vous aider si besoin dans vos conversion mesures américaines/mesures civilisées :





10 commentaires:

  1. "[bien qu'en principe cela devrait être plus près des 7% que des 3%...]" .... ben non .....

    https://scienceofdoom.com/2017/08/21/impacts-xiii-rainfall-3/

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    1. Ben si.

      Extrait de mon billet : « Les chercheurs ont estimé l'augmentation de l'humidité dans l'orage ajoutée par cette plus grande chaleur quelque part entre 3 et 7 pour cent »

      SOD confirme bien que l'augmentation de l'humidité dans l'air est de 7% pour chaque degré en plus ; par contre l'augmentation des précipitations ne seraient que de 2-3%.

      Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ?

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    2. A ce sujet, une petite tweetstorm bien à propos :
      https://twitter.com/CColose/status/903002188234072065

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    3. Effectivement, très instructif, et cela relativise ce qui est écrit dans SoD qui, bien que n'étant pas faux, ne semble pas dire pas toute la vérité ; je pensais justement écrire un billet sur le sujet, votre commentaire en fera partie :)

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  2. "La France a répondu à une canicule extrême et mortelle en 2003 en développant un système d'alerte précoce et en installant des "centres de rafraichissement", ce qui explique, nous dit Mach, que cela ait aidé le pays à surmonter une autre vague de chaleur trois ans plus tard."

    Il n y a pas eu d'alerte rouge canicule en 2006 en France (ni aucune depuis 2003) ... Sur quoi se base Mach pour faire cette assertion ?

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    1. http://invs.santepubliquefrance.fr//presse/2007/communiques/canicule_030507/index.html

      « Ce modèle, appliqué à la vague de chaleur de l’été 2006 a permis d'estimer qu'une surmortalité d’environ 6 400 décès aurait du être observée compte tenu des températures enregistrées. La surmortalité réellement observée, bien qu'importante et estimée à 2000 décès en excès, a été nettement moins importante que celle attendue. L’hypothèse d’une réduction de la vulnérabilité de la population aux vagues de chaleur estivales peut être émise à partir des résultats publiés aujourd’hui. Une telle réduction peut s’expliquer par une prise de conscience générale des risques sanitaires liés aux chaleurs estivales extrêmes, ainsi que par la mise en place de mesures de prévention, de surveillance et d’alerte de ce type de phénomènes. »

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  3. Votre billet présente néanmoins une vision équilibrée de la tempete Harvey.

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    1. J'essaie toujours de présenter une vision équilibrée, mais quand vous pensez qu'elle est déséquilibrée c'est parce que je ne raconte l'histoire que du côté scientifique en me moquant des pseudo-scientifiques qui tentent de déformer la science et dénigrent les véritables scientifiques.

      C'est quand même étonnant que quelqu'un comme vous qui bosse dans le spatial en soit rendu à faire confiance à des charlatans.

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  4. C'est peut etre parce que des gens comme Christy, Willie Soon, ou Spencer ne sont pas specialement considerés comme des pseudo scientifiques dans le spatial (et bien d'autres)
    C'est peut etre aussi parce que des propos ou des positions d'immenses scientifiques comme Munk ou Wunsch sont constamment déformées ( par les deux parties ...) et qu'ils ne tiennent pas des discours peremptoires mais toujours emprunt d'humilité devant la réelle étendue de leurs connaissances.
    C'est peut etre aussi parce que je peux concevoir que l'intuition scientifique,légitime , qui guident la recherche des scientifiques peut amener à faire des erreurs.
    C'est aussi peut être parce qu'au contact quotidien des scientifiques je les désacralise un peu .
    Mais surtout, c'est parce que je respecte ceux qui conserve une certaine humilité et garde la Science, et non la politique ou une idéologie, (c'est valable pour les deux camps) comme guide.


    Je vous renvoie a l'article de SOD et surtout sa conclusion
    7/08/01/the-debate-is-over-99-of-scientists-believe-gravity-and-the-heliocentric-solar-system-so-therefore/"

    "Perhaps reasonable people can question if climate change is definitely the greatest threat facing humanity?

    Perhaps questioning the predictive power of economic models is not denying science?

    Perhaps it is ok to be unsure about the predictive power of climate models that contain sub-grid parameterizations (giant fudge factors) and that collectively provide a wide range of forecasts?

    Perhaps people who question the predictions aren’t denying basic (or advanced) science, and haven’t lost their reason or their moral compass?"

    PS : mon seul lien avec l'industrie du pétrole , c'est ma voiture ....

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    1. « Perhaps people who question the predictions »

      J'aime bien SOD mais là il est à côté de la plaque ; les modèles climatiques ne font pas de prédictions (ça c'est réservé aux modèles météo et à madame Irma) mais des projections. Or les climatosceptiques confondent allègrement (ou font semblant de confondre) les deux et parlent de prédictions pour l'an 2100, on appelle cela un Strawman, car les climatologues ne prétendent pas prévoir ce que sera le climat (et encore moins la météo) en 2100.

      Par contre oui on peut remettre en question les modèles économiques qui prétendent prévoir quelque chose, mais là aussi il faut se méfier car il s'agit souvent de projections : on prend des scénarios et on fait tourner les modèles, et comme les scénarios ne se réalisent jamais en réalité...

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