jeudi 28 septembre 2017

Pot-pourri d'impressions cycloniques côté scientifiques

Il parait d'après certains que les scientifiques ne savent rien ou pas grand chose sur les ouragans, et que ceux-ci ne seraient pas plus violents que par le passé, donc que les événements catastrophiques de cet été 2017 seraient entièrement naturels, l'homme n'étant impliqué que dans sa folie qui le fait habiter des zones peu recommandables, ce qui au demeurant n'est pas faux mais n'est qu'un aspect du problème

Ce ne sont pas les constructions humaines qui ont fait pleuvoir des quantités phénoménales encore jamais vues sur Houston ou qui ont entièrement dévasté des iles des Caraïbes, ce sont bien des ouragans, pas moins de trois d'affilée, qui sont considérés parmi les plus dévastateurs jamais enregistrés.

Nous étions pourtant prévenus depuis pas mal de temps déjà, mais il n'est de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre, alors il est intéressant de voir ce que les scientifiques nous disent depuis une décennie (je ne suis pas allé plus loin dans le passé) avec un échantillonnage d'informations diverses forcément incomplètes, tellement la littérature sur le sujet est abondante (dire qu'on n'est pas informé sur le sujet est tout simplement malhonnête, à moins que ce ne soit faire preuve d'une grande fainéantise intellectuelle)

Cette sélection est bien évidemment cherry-piquée, je n'allais quand même pas mentionner les sites climatosceptiques qui régulièrement abreuvent leurs lecteurs de leur bouillie de désinformation ; cependant je leur consacrerai plus tard un billet à part afin de respecter une "égalité" qui pourtant n'est justifiée ni par le consensus scientifique (97% en faveur du RCA) ni même par la démocratie (les climatosceptiques sont minoritaires en France et même probablement aux Etats-Unis)

J'ai choisi également de ne citer qu'une partie de ce que recouvre chaque lien, car il est impensable de faire un résumé détaillé de chaque document dans un seul billet de blog ; mon but n'est que de montrer que la littérature existe en grande quantité (et qualité) sur le sujet, à chacun de se retrousser les manches pour la consulter plus en profondeur s'il le désire vraiment...

Commençons par Wikipedia, en anglais et en français.


wikipedia-Hurricane_Harvey

wikipedia-Ouragan_Harvey
  • C'est l'un des plus puissants ouragans qu'aient connu les États-Unis depuis le milieu des années 2000 et l'ouragan Katrina[1]. Cependant, ce sont les pluies diluviennes prolongées qui l'accompagnaient qui ont causé des dommages se montant à plus de 70 milliards $US sur le sud-est du Texas, la Louisiane, le Missouri et le Tennessee.
wikipedia-Hurricane_Irma

wikipedia-Ouragan_Irma
  • Il est un des ouragans les plus puissants enregistré dans l'Atlantique nord depuis Hugo en 1989 et par la vitesse de ses vents soutenus (295 km/h) depuis Allen en 1980. Il est aussi le premier ouragan à rester classé en catégorie 5 pendant une aussi longue période continue[5]. Il cause des dégâts catastrophiques dans les îles de Barbuda, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Anguilla et les Iles Vierges, éprouve sévèrement la côte nord de Cuba et oblige la Floride à mettre en place une évacuation de plus de six millions d'habitants. Les dégâts sont évalués à plus de cent milliards de dollars[6].
wikipedia-Hurricane_Maria

wikipedia-Ouragan_Maria_(2017)
  • Il s'agit du plus puissant ouragan à frapper Porto Rico depuis celui de San Felipe Segundo de 1928. Ses vents soutenus ont atteint à son apogée 280 km/h et sa pression centrale était inférieure à 908 hPa, faisant de Maria le dixième plus intense des cyclones de l'Atlantique depuis la création d'archives fiables.
wikipedia-Kerry_Emanuel

Voici ensuite quelques textes intemporels (i.e. sans date mentionnée)


emanuel.mit.edu/limits-hurricane-intensity
Limits on Hurricane Intensity
  • Hurricanes derive their energy from the thermodynamic disequilibrium that exists between the tropical oceans and the overlying atmosphere. By taking into account both the rate and the efficiency with which this reservoir of heat energy can be converted into wind energy it is possible to derive a speed limit for hurricanes, which depends mostly on ocean and atmospheric temperatures. This speed limit is in good accord with the results of computer simulations of hurricanes, but in nature, interaction of tropical cyclones with their atmospheric and oceanic environment limits the intensity of most (but not all) storms to values well below the theoretical limit. Nevertheless, limit theory is useful for estimating the most intense storm like to strike a given area over a reasonably long period of time.
    • Les ouragans tirent leur énergie du déséquilibre thermodynamique qui existe entre les océans tropicaux et l'atmosphère qui les recouvre.  En tenant compte à la fois du taux et de l'efficacité avec laquelle ce réservoir d'énergie thermique peut être converti en énergie éolienne, il est possible de dériver une limite de vitesse pour les ouragans, qui dépend principalement des températures océaniques et atmosphériques. Cette limite de vitesse est en accord avec les résultats des simulations informatiques des ouragans, mais dans la nature, l'interaction des cyclones tropicaux avec leur environnement atmosphérique et océanique limite l'intensité de la plupart des orages (mais pas de tous) à des valeurs bien inférieures à la limite théorique. Néanmoins, la théorie des limites est utile pour estimer la tempête la plus intense susceptible de frapper une zone donnée pendant une période raisonnablement longue.
Maximum Potential Hurricane Intensity
  • The maps display potential minimum pressure and maximum winds, calculated according to a method developed by Dr. Kerry Emanuel. Dissipative heating is handled according to a method described in Bister and Emanuel (1998). The maps are based on data from the 00Z global operational analysis from NCEP for the date shown on the plot. The top panel shows the potential minimum central pressure for a hurricane at any given location (in millibars). Only values less than 1000mb are shaded. Cyan squares indicate grid points where the algorithm failed to converge. Also shown are the sea surface temperatures (°C). The bottom panel shows the potential maximum wind speed expressed in terms of the type and severity of storm they would represent (TD = Tropical Depression, TS = Tropical Storm, H1-H5 = Hurricanes of category 1-5 on the Saffir-Simpson scale).
    • Les cartes affichent une pression minimale potentielle et des vents maximaux, calculés selon une méthode développée par le docteur Kerry Emanuel. La chaleur disssipée est traitée selon une méthode décrite dans Bister et Emanuel (1998). Les cartes sont basées sur les données de l'analyse opérationnelle globale 00Z du NCEP pour la date indiquée sur la carte. Le panneau supérieur montre la pression centrale minimale potentielle pour un ouragan à un emplacement donné (en millibars). Seules les valeurs inférieures à 1000mb sont colorées. Les carrés cyan indiquent les points de la grille où l'algorithme n'a pas réussi à converger. Les températures de la surface de la mer (°C) sont également indiquées. Le panneau inférieur montre la vitesse maximale potentielle du vent exprimée en termes de type et de gravité de l'orage qu'ils représenteraient (TD = Dépression tropicale, TS = Tempête tropicale, H1-H5 = Ouragans de catégorie 1-5 sur l'échelle Saffir-Simpson).
Exemple de cartes concernant l'Atlantique Nord, valables uniquement pour la journée du 26 septembre 2017 :


Pression centrale minimale potentielle (mb) et vent maximal potentiel (nœuds)

mathaware
Hurricanes and Climate (Kerry A. Emanuel  Department of Earth, Atmospheric and Planetary Sciences, MIT )
  • Tropical cyclones are driven by enthalpy (heat) fluxes from the ocean and quickly dissipate after moving over land or cold water. The enthalpy flux from the sea is mostly in the form of a latent heat flux that accompanies evaporation of seawater into the overlying atmosphere. This enthalpy flux is possible because the tropical ocean and atmosphere are not in thermodynamic equilibrium, owing to the presence of greenhouse gases in the atmosphere that prevent the surface from radiating enough heat to space to balance incoming sunlight.
    • Les cyclones tropicaux sont actionnés par des flux d'enthalpie (chaleur) provenant de l'océan et se dissipent rapidement après avoir atteint la terre ou de l'eau froide. Le flux d'enthalpie de la mer est principalement sous la forme d'un flux de chaleur latente qui accompagne l'évaporation de l'eau de mer dans l'atmosphère sus-jacente. Ce flux d'enthalpie est possible parce que l'océan tropical et l'atmosphère ne sont pas en équilibre thermodynamique, en raison de la présence de gaz à effet de serre dans l'atmosphère qui empêchent la surface de rayonner suffisamment de chaleur vers l'espace pour équilibrer le rayonnement solaire entrant.
  • Potential intensity in the tropical North Atlantic has been increasing over the past quarter century owing to increasing greenhouse gases, slackening surface winds, and a cooling lower stratosphere.
    • L'intensité potentielle dans l'Atlantique Nord tropical a augmenté au cours du dernier quart de siècle en raison de l'augmentation des gaz à effet de serre, de l'affaiblissement des vents de surface et du refroidissement de la stratosphère inférieure.
Figure 4: Power dissipation of North Atlantic hurricanes (green) and potential intensity (blue) averaged over the so-called “main development region” of the North Atlantic, 6-18 N and 20-60 W, during the years 1980-2007. The time series have been smoothed using a 1-3-4-3-1 filter than damps variations on time scales of a few years and less. Source:  Created by the author.

Et maintenant une chronologie de quelques documents ou reportages.



Le 31/07/2005 : nature
Increasing destructiveness of tropical cyclones over the past 30 years (Kerry Emanuel)
(Augmentation de la capacité de destruction des cyclones tropicaux au cours des 30 dernières années)
  • I find that the record of net hurricane power dissipation is highly correlated with tropical sea surface temperature, reflecting well-documented climate signals, including multi-decadal oscillations in the North Atlantic and North Pacific, and global warming. My results suggest that future warming may lead to an upward trend in tropical cyclone destructive potential, and—taking into account an increasing coastal population—a substantial increase in hurricane-related losses in the twenty-first century.
    • Je constate que le bilan de la dissipation nette du pouvoir des ouragans est fortement corrélé à la température de la surface de la mer tropicale, ce qui reflète des signaux climatiques bien documentés, y compris des oscillations multi décennales dans l'Atlantique Nord et le Pacifique Nord et le réchauffement climatique. Mes résultats suggèrent que le réchauffement futur pourrait entraîner une tendance à la hausse du potentiel destructeur des cyclones tropicaux et, compte tenu d'une augmentation de la population côtière, une augmentation substantielle des pertes liées aux ouragans au XXIe siècle.
Nous étions donc clairement prévenus il y a 12 ans...

En 2006 : physics.utoronto
Hurricane Physics (Physique des ouragans) Kerry Emanuel Massachusetts Institute of Technology
  • Hurricanes are almost perfect Carnot heat engines, operating off the thermodynamic disequilibrium between the tropical ocean and atmosphere, made possible by the greenhouse effect.
    • Les ouragans sont des moteurs thermiques de Carnot quasi parfaits, opérant à partir du déséquilibre thermodynamique entre l'océan tropical et l'atmosphère, rendu possible par l'effet de serre.
  • Most hurricanes are prevented from reaching their potential intensity by storm-induced ocean cooling and environmental wind shear.
    • La plupart des ouragans sont empêchés d'atteindre leur intensité potentielle par le refroidissement de l'océan provoqué par la tempête et par le cisaillement du vent environnemental.
  • Hurricanes result from a finite-amplitude instability of the tropical ocean-atmosphere system.
    • Les ouragans résultent d'une instabilité à amplitude finie du système océan-atmosphère tropical.
  • Hurricane-induced mixing of the upper ocean may be the main driver of the ocean’s deep overturning circulation, an important component of the climate system.
    • Le brassage de l'océan supérieur causé par l'ouragan peut être le principal moteur du bouleversement de la circulation profonde de l'océan, une composante importante du système climatique.
Janvier 2006 : wind.mit.edu
Anthropogenic Effects on Tropical Cyclone Activity (Effets anthropiques sur l'activité des cyclones tropicaux) Kerry Emanuel 
  • The theory of tropical cyclones, in its present state of development, yields some useful insights into the relationship between tropical cyclone activity and climate. There is a rigorous upper limit to the intensity that hurricanes can achieve, and this limit can be easily determined from known states of the atmosphere and ocean.
    • La théorie des cyclones tropicaux, dans son état actuel de développement, donne des indications utiles sur la relation entre l'activité du cyclone tropical et le climat. Il existe une limite supérieure rigoureuse à l'intensité que les ouragans peuvent atteindre, et cette limite peut être facilement déterminée à partir des états connus de l'atmosphère et de l'océan.     
Le 25/07/2006 : emanuel.mit.edu
Statement on the U.S. Hurricane Problem (Déclaration sur le problème des ouragans américains) Kerry Emanuel, Richard Anthes, Judith Curry, James Elsner, Greg Holland, Phil Klotzbach, Tom Knutson, Chris Landsea, Max Mayfield
  • We are optimistic that continued research will eventually resolve much of the current controversy over the effect of climate change on hurricanes. But the more urgent problem of our lemming-like march to the sea requires immediate and sustained attention. We call upon leaders of government and industry to undertake a comprehensive evaluation of building practices, and insurance, land use, and disaster relief policies that currently serve to promote an ever-increasing vulnerability to hurricanes.
    • Nous sommes optimistes quant au fait que la poursuite de la recherche finira par résoudre une grande partie de la controverse actuelle sur l'effet du changement climatique sur les ouragans. Mais le problème plus urgent de notre "marche de lemming à la mer" exige une attention immédiate et soutenue. Nous appelons les dirigeants du gouvernement et de l'industrie à entreprendre une évaluation exhaustive des pratiques de construction, de l'assurance, de l'utilisation des terres et des politiques de secours en cas de catastrophe qui servent actuellement à promouvoir une vulnérabilité toujours croissante aux ouragans.
On remarquera la présence comme signataire de Judith Curry, mais c'était en 2006, il y a 11 ans ; aujourd'hui elle a retourné sa veste (pour motifs idéologiques ? politiques ? financiers ? allez savoir...) ; d'après Desmogblog il semblerait qu'en octobre 2007 Judith Curry avait encore une attitude cohérente en critiquant Bjorn Lomborg, ça se serait gâté par la suite, mais quand...?

En 2008 : iri.columbia.edu
THE HURRICANE–CLIMATE CONNECTION (La connexion climat-ouragans) BY KERRY EMANUEL
  • Tropical cyclones respond to climate change in a number of ways. Their level of activity appears to be controlled primarily by four factors: potential intensity, vertical shear of the horizontal environmental wind, low-level vorticity, and the parameter χm defined by (2) and measuring the specific humidity deficit of the middle troposphere.
    • Les cyclones tropicaux répondent aux changements climatiques de plusieurs façons. Leur niveau d'activité semble être contrôlé principalement par quatre facteurs : l'intensité potentielle, le cisaillement vertical du vent environnemental horizontal, la vorticité (le tourbillon) de bas niveau et le paramètre χm défini par (2) et mesurant le déficit d'humidité spécifique de la troposphère moyenne.
Le 15/09/2010 : yale
Exploring the Links Between Hurricanes and Ocean Warming (Explorer les liens entre les ouragans et le réchauffement de l'océan), entretien avec Kerry Emanuel.
  • In 2005, just weeks before Hurricane Katrina devastated New Orleans, MIT meteorologist Kerry Emanuel published a paper in Nature saying that the wallop packed by hurricanes was increasing as sea surface temperatures climbed. His research was cited by many as evidence that the world could expect more Katrinas in the 21st century. But in 2008, writing in the Bulletin of the American Meteorological Society, Emanuel seemed to say, “Whoa. Not so fast.” While hurricanes might become more powerful, Emanuel said, there will likely be fewer hurricanes overall this century, and hurricane trends would vary widely around the globe.
    • En 2005, quelques semaines seulement avant que l'ouragan Katrina dévastât la Nouvelle-Orléans, le météorologue du MIT, Kerry Emanuel, a publié un article dans Nature, disant que les coups portés par les ouragans augmentaient à mesure que les températures de la surface de la mer grimpaient. Ses recherches ont été citées par beaucoup comme preuve que le monde pourrait s'attendre à plus de Katrinas au 21ème siècle. Mais en 2008, dans le Bulletin de la Société météorologique américaine, Emanuel semblait dire: "Whoa. Pas si vite. "Alors que les ouragans pourraient devenir plus puissants, Emanuel a déclaré qu'il y aurait probablement moins d'ouragans au cours de ce siècle et que les tendances des ouragans varieraient considérablement dans le monde.
Ce qu'il faut retenir de ce qu'a dit à l'époque Emanuel c'est « les ouragans pourraient devenir plus puissants », mais les climatosceptiques n'ont vu que « Emanuel a déclaré qu'il y aurait probablement moins d'ouragans au cours de ce siècle » ; on ne voit en vérité que ce qui va dans le sens de ses croyances, le reste on le jette immédiatement à la poubelle.

Le 3/07/2015 : pnas
Increased threat of tropical cyclones and coastal flooding to New York City during the anthropogenic era (Reed, Mann, Emanuel, Lin, Horton, Kemp, Donnelly) (Augmentation de la menace des cyclones tropicaux et des inondations côtières à New York pendant l'ère anthropique)
  • In a changing climate, future inundation of the United States’ Atlantic coast will depend on both storm surges during tropical cyclones and the rising relative sea levels on which those surges occur [...]  flood risk has greatly increased for the region; for example, the 500-y return period for a ∼2.25-m flood height during the pre-anthropogenic era has decreased to ∼24.4 y in the anthropogenic era. [...]
    • Dans un climat changeant, les inondations futures de la côte atlantique des États-Unis dépendront des ondes de tempête pendant les cyclones tropicaux et de l'augmentation du niveau relatif de la mer sur laquelle ces ondes de tempête se produisent [...] Le risque d'inondation a considérablement augmenté pour la région ; par exemple, la période de retour de 500 ans pour une hauteur de crue de ~ 2,25 m pendant l'ère pré-anthropique a diminué à ~ 24,4 ans pendant l'ère anthropique. [...]
Pour le dire autrement, avant l'ère anthropique il y avait 0,2% de chance qu'une onde de tempête d'une hauteur de 2,25 mètres se produise, alors qu'aujourd'hui la probabilité est passée à 4,10% !

Le 8/08/2015 : onlinelibrary
An analysis of long-term relationships among count statistics and metrics of synthetic tropical cyclones downscaled from CMIP5 models (Reed, Mann, Emanuel, Titley) (Une analyse des relations à long terme entre les statistiques de comptage et les indicateurs des cyclones tropicaux synthétiques réduits à partir des modèles CMIP5)
  • In a changing climate, the impact of tropical cyclones on the United States Atlantic and Gulf Coasts will be affected both by how intense and how frequent these storms become.[...] Contrary to previous studies, we find only a very weak relationship between power dissipation and main development region sea surface temperature in the Atlantic Basin. Consistent with previous studies, we find that basin-wide and landfalling tropical cyclone counts are significantly correlated with one another, lending further support for the use of paleohurricane landfall records to infer long-term basin-wide tropical cyclone trends.
    • Dans un climat changeant, l'impact des cyclones tropicaux sur les côtes de l'Atlantique et du Golfe des États-Unis sera affecté à la fois par l'intensité et la fréquence de ces tempêtes [...] Contrairement aux études précédentes, nous trouvons seulement une relation très faible entre la dissipation de puissance et la température de surface de la principale région de développement dans le bassin atlantique. Conformément à des études antérieures, nous constatons que le nombre de cyclones tropicaux à l'échelle du bassin et leur arrivée sur les côtes est significativement corrélé les uns avec les autres, en offrant davantage de soutien pour l'utilisation des données "paleocycloniques" d'arrivées terrestres pour en déduire les tendances à long terme des cyclones tropicaux à l'échelle du bassin.
Donc la corrélation température de surface-intensité des ouragans serait très faible, alors qu'on pensait le contraire auparavant ; par contre l'arrivée sur les côtes serait proportionnelle au nombre d'ouragans...

Le 1/09/2016 : journals.ametsoc
On the Predictability and Error Sources of Tropical Cyclone Intensity Forecasts  (Emanuel, Zhang) (Sur les prévisions et les sources d'erreurs des prévisions d'intensité des cyclones tropicaux)

  • The skill of tropical cyclone intensity forecasts has improved slowly since such forecasts became routine, even though track forecast skill has increased markedly over the same period.[...] The authors find that error growth over approximately the first few days in the perfect model framework is dominated by errors in initial intensity, after which errors in forecasting the track and large-scale kinematic environment become more pronounced [...]
    • L'habilité à prévoir l'intensité des cyclones tropicaux s'est améliorée lentement car ces prévisions sont devenues routinières, même si les compétences de prévision de leur itinéraire ont considérablement augmenté au cours de la même période. [...] Les auteurs trouvent que cet accroissement d'erreurs sur les tout premiers jours dans le cadre d'un modèle parfait est dominé par des erreurs sur l'intensité initiale, après quoi des erreurs dans la prévision de l'itinéraire et de l'environnement cinématique à grande échelle deviennent plus prononcées [...]
Le 2/09/2016 : nytimes
Hurricane Season Is Heating Up. So Is the Planet. Coincidence? (La saison des ouragans est en train de chauffer. Comme la planète. Coïncidence ?)
  • “Climate change just makes it worse,” Dr. Emanuel said, and he predicted far greater property damage and rebuilding costs in years to come. The insurance problem, he said, “sets up for a string of Katrinas and Sandys as far as the eye can see.” 
    • « Le changement climatique ne fait qu'empirer les choses », a déclaré le Dr Emanuel, et il a prédit des dommages à la propriété beaucoup plus importants et des coûts de reconstruction dans les années à venir. Le problème de l'assurance, a-t-il déclaré, « met en place une chaîne de Katrinas et de Sandys aussi loin que les yeux peuvent voir. »
Le 11/10/2016 : ihmc
Episode 22: Dr. Kerry Emanuel Discusses Hurricane Prediction and Projection (Episode 22: Dr. Kerry Emanuel discute de la prédiction et de la projection des ouragans)
  • “Hurricanes cannot arise out of small fluctuations in atmosphere like a thunderstorm or winter storm. Hurricanes are generated by a pretty big push.” He describes it as a giant engine that takes heat out of the ocean and transfers it to the atmosphere whenever water evaporates. “The tropical atmosphere has a different temperature than the tropical ocean. What we don’t understand is how they [hurricanes] get started.”
    • « Les ouragans ne peuvent résulter de petites fluctuations dans l'atmosphère comme un orage ou une tempête hivernale. Les ouragans sont générés par une très grande poussée. » Il la décrit comme un moteur géant qui absorbe la chaleur de l'océan et la transfère dans l'atmosphère chaque fois que l'eau s'évapore. « L'atmosphère tropicale a une température différente de celle de l'océan tropical. Ce que nous ne comprenons pas, c'est la façon dont ils [les ouragans] se forment. »

Ah, voilà donc pourquoi certains croient que les scientifiques ne savent rien sur les ouragans ; s'ils ne savent pas comment ils se forment alors ils ne savent rien...

Le 25/11/2016 : ncbi
Global warming-induced upper-ocean freshening and the intensification of super typhoons (Belaguru, Foltz, Leung, Emanuel) (Le rafraîchissement des couches supérieures des océans induit par le réchauffement climatique et l'intensification des super typhons)
  • Super typhoons (STYs), intense tropical cyclones of the western North Pacific, rank among the most destructive natural hazards globally.[...] we show that freshening of the upper ocean, caused by greater rainfall in places where typhoons form, tends to intensify STYs by reducing their ability to cool the upper ocean. We further demonstrate that the strengthening effect of this freshening over the period 1961–2008 is ∼53% stronger than the suppressive effect of temperature, whereas under twenty-first century projections, the positive effect of salinity is about half of the negative effect of ocean temperature changes.
    • Les super typhons (STY), des cyclones tropicaux intenses de l'ouest du Pacifique Nord, se classent parmi les risques naturels les plus destructeurs à l'échelle mondiale. [...] nous montrons que le rafraîchissement de l'océan supérieur, causé par des pluies plus importantes dans les endroits où les typhons se forment, tend à intensifier les STY en réduisant leur capacité à refroidir cet océan supérieur. Nous démontrons en outre que l'effet de renforcement de ce rafraîchissement sur la période 1961-2008 est ~53% plus fort que l'effet suppressif de la température, alors que dans les projections du XXIe siècle, l'effet positif de la salinité est environ la moitié de l'effet négatif des changements de température de l'océan.
Le 19/12/2016 : journals.ametsoc
Climate Change and Hurricane-Like Extratropical Cyclones: Projections for North Atlantic Polar Lows and Medicanes Based on CMIP5 Models (Romero, Emanuel) (Le changement climatique et les cyclones extratropicaux semblables à des ouragans : projections pour les dépressions polaires de l'Atlantique Nord et les ouragans méditerranéens basés sur les modèles CMIP5)
  • A novel statistical–deterministic method is applied to generate thousands of synthetic tracks of North Atlantic (NA) polar lows and Mediterranean hurricanes (“medicanes”) [...] Spatially, the method projects an increased occurrence of medicanes in the western Mediterranean and Black Sea that is balanced by a reduction of storm tracks in contiguous areas, particularly in the central Mediterranean; however, future extreme events (winds > 60 kt; 1 kt = 0.51 m s−1) become more probable in all Mediterranean subbasins.
    • Une nouvelle méthode statistiquement déterministe est appliquée pour générer des milliers d'itinéraires synthétiques de dépressions polaires de l'Atlantique Nord (NA) et des ouragans méditerranéens ("médicanes") [...] Spatialement, la méthode projette une augmentation de l'apparition de médicanes dans la Méditerranée occidentale et la mer Noire qui est équilibrée par une réduction des parcours d'orages dans les zones contiguës, en particulier dans la Méditerranée centrale ; cependant, les événements extrêmes futurs (vents> 60 kt; 1 kt = 0,51 m s-1) deviennent plus probables dans tous les sous-bassins méditerranéens.
Il devrait donc être de plus en plus périlleux de faire de la voile en Méditerranée...

Le 29/12/2016 : journals.ametsoc
Tropical Cyclones Downscaled from Simulations with Very High Carbon Dioxide Levels (Korty, Emanuel, Huber, Zamora) (Les cyclones tropicaux simulés avec des niveaux de dioxyde de carbone très élevés)
  • A method to simulate thousands of tropical cyclones using output from a global climate model is applied to simulations that span very high surface temperatures forced with high levels of carbon dioxide (CO2). [...] The average latitude at which storms reach their maximum intensity shifts poleward by more than 1.5° latitude in the 8 × CO2 experiment and by more than 7° latitude in the 32 × CO2 case. Storms live longer and are more numerous in both of the warmer climates.[...]
    • Une méthode pour simuler des milliers de cyclones tropicaux à partir d'un modèle de climat global est appliquée à des simulations qui couvrent des températures de surface très élevées forcées avec des niveaux élevés de dioxyde de carbone (CO2). [...] La latitude moyenne à laquelle les orages atteignent leur intensité maximale se déplace progressivement de plus de 1,5° de latitude dans l'expérience de 8 × CO2 et de plus de 7° de latitude dans le cas de 32 × CO2. Les tempêtes vivent plus longtemps et sont plus nombreuses dans les deux climats plus chauds. [...]
Bon, il faut dire que 8 fois plus ou 32 fois plus de CO2 ce n'est pas pour demain, les chercheurs semblent là s'être un peu fait plaisir en jouant avec leur ordinateur...

Le 31/03/2017 : journals.ametsoc
Will Global Warming Make Hurricane Forecasting More Difficult?  (Emanuel) (Le réchauffement climatique rendra-t-il les prévisions d'ouragan plus difficiles?)
  • Hurricane track forecasts have improved steadily over the past few decades, yet forecasting hurricane intensity remains challenging.[...] Here, we review two historical examples of such events and use scaling arguments and models to show that rapid intensification just before landfall is likely to become increasingly frequent and severe as the globe warms.
    • Les prévisions des itinéraires d'ouragans se sont améliorées régulièrement au cours des dernières décennies, mais la prévision de l'intensité des ouragans reste difficile. [...] Ici, nous examinons deux exemples historiques de ces événements et utilisons des arguments et des modèles de mise à l'échelle pour montrer qu'une intensification rapide juste avant l'arrivée sur les côtes est susceptible de devenir de plus en plus fréquente et sévère à mesure que le globe se réchauffe.

Sujet bien plus intéressant que le précédent à mon avis...

Le 26/08/2017 : climatecrocks
All You Need to Know in 2 Minutes: MIT’s Kerry Emanuel on Stronger Hurricanes (courte vidéo) (Tout ce que vous devez savoir en 2 minutes : Kerry Emanuel du MIT sur les ouragans plus forts)

Le 29/08/2017 : mitopencourseware
Kerry Emanuel on climate change and hurricanes (Kerry Emanuel sur les changements climatiques et les ouragans)
  • [With global warming, we could see] a 50-percent increase in the destructive potential of the most powerful tropical storms, says meteorologist Kerry Emanuel of the Massachusetts Institute of Technology.
    • [Avec le réchauffement climatique, on pourrait voir] une augmentation de 50 pour cent du potentiel destructeur des tempêtes tropicales les plus puissantes, explique le météorologue Kerry Emanuel, du Massachusetts Institute of Technology.
  • My feeling is, when there’s a hurricane, there’s an occasion to talk about the subject, he said. But attributing a particular [weather] event to anything, whether it’s climate change or anything else, is a badly posed question, really.
    • Je pense que, quand il y a un ouragan, il y a une occasion de parler du sujet, a-t-il déclaré. Mais l'attribution d'un événement particulier [météo] à quelque chose, qu'il s'agisse du changement climatique ou autre chose, est vraiment une question posée.
Le 30/08/2017 : gfdl
An Overview of Current Research Results (Aperçu des résultats de recherche actuels)
  • Two frequently asked questions on global warming and hurricanes are the following:
    • Have humans already caused a detectable increase in Atlantic hurricane activity or global tropical cyclone activity?
    • What changes in hurricane activity are expected for the late 21st century, given the pronounced global warming scenarios from current IPCC models?
  • Deux questions fréquemment posées sur le réchauffement climatique et les ouragans sont les suivantes:
    • Les humains ont-ils déjà provoqué une augmentation détectable de l'activité des ouragans de l'Atlantique ou de l'activité cyclonique tropicale mondiale ?
    • Quels changements dans l'activité des ouragans sont attendus à la fin du 21ème siècle, compte tenu des scénarios de réchauffement planétaire prononcés à partir des modèles actuels du GIEC ?
Le 6/09/2017 : thinkprogress
The case for a Category 6 rating for super-hurricanes like Irma. Scientists warn the worst hurricanes will keep getting stronger as we warm the planet. (La question pour une classification de catégorie 6 pour les super-ouragans comme Irma. Les scientifiques avertissent que les pires ouragans continueront à devenir plus forts alors que nous réchauffons la planète.)

Le 7/09/2017 : wired
Hurricane Irma: A Practically Impossible Storm (L'ouragan Irma : une tempête pratiquement impossible)

Le 10/09/2017 : insideclimatenews
6 Questions About Hurricane Irma, Climate Change and Harvey. As global temperatures rise, warmer oceans are expected to fuel stronger hurricanes, with disastrous consequences. (6 questions sur l'ouragan Irma, les changements climatiques et Harvey. À mesure que les températures mondiales augmentent, des océans plus chauds devraient alimenter des ouragans plus forts, avec des conséquences désastreuses.)

Le 12/09/2017 : presstv
Hurricanes Harvey, Irma caused $200 billion in damage: Report (Les ouragans Harvey et Irma ont causé des dommages de 200 milliards de dollars : rapport)

Le 14/09/2017 : usatoday
Harvey, Irma and global warming. We have to talk. (Harvey, Irma et le réchauffement climatique. Il faut qu'on parle.)
  • This is no time to discuss climate change and deadly hurricanes, Environmental Protection Agency chief Scott Pruitt argued to CNN last week. Such a conversation would be "insensitive" to hurricane victims, he explained. Actually, this is precisely the time to have that discussion.
    • Ce n'est pas le moment de discuter du changement climatique et des ouragans mortels, a soutenu à CNN, la semaine dernière, le chef de l'Agence de protection de l'environnement, Scott Pruitt. Une telle conversation serait faire preuve d'«insensibilité» vis à vis des victimes d'ouragan, a-t-il expliqué. En fait, c'est précisément le moment d'avoir cette discussion.
Le 19/09/2017 : washingtonpost
The scariest thing about 2017’s hurricanes: They keep getting really strong, really fast (La chose la plus effrayante au sujet des ouragans de 2017 : ils deviennent de plus en plus forts, de plus en plus vite)

Le 19/09/2017 : economist
How Hurricane Irma will change the Caribbean. The region must adapt to climate change, not simply rebuild (Comment l'ouragan Irma va changer les Caraïbes. La région doit s'adapter au changement climatique, pas simplement reconstruire)

Le 20/09/2017 : sustainability.mit.edu
What Do Hurricanes Harvey and Irma Portend? - Prof. Kerry Emanuel. (Que présagent les ouragans Harvey et Irma ?)
Il s'agit d'une conférence dont l'orateur principal n'est autre que Kerry Emanuel ; le compte rendu est visible ici : webcast.mit.edu (dommage qu'il faille attendre plus de 7 minutes avant que la conférence commence vraiment...) ; j'ai également dédié un billet entier à cette conférence : Que dit Kerry Emanuel sur Harvey, Irma, Maria, et les autres...?

Le 22/09/2017 : nationalgeographic
Why This Hurricane Season Has Been So Catastrophic? After Harvey, Irma, and Maria, we look at why this hurricane season has been so active. (Pourquoi cette saison d'ouragan a-t-elle été aussi catastrophique ? Après Harvey, Irma et Maria, nous regardons pourquoi cette saison des ouragans a été si active)

Le 22/09/2017 : washingtonpost
Category 5 hurricanes have hit 6 land areas dead-on in 2017, more than ever before (Les ouragans de catégorie 5 ont frappé très exactement 6 zones terrestres en 2017, plus que jamais auparavant)
  • Brenden Moses, a researcher at the National Hurricane Center, found that of all Category 5 landfalls on record in the Atlantic since 1851, one-quarter have occurred this season. This is a remarkable statistic.
    • Brenden Moses, chercheur au National Hurricane Center, a constaté que de tous les ouragans de catégorie 5 arrivés sur les côtes et enregistrés dans l'Atlantique depuis 1851, un quart est survenu cette saison. C'est une statistique remarquable.

Et pour terminer, un article de Greg Laden qui devrait faire réfléchir les gens ayant un peu plus que deux neurones actifs en même temps :

le 24/09/2017 : scienceblogs
  • Funny thing about hurricanes: They exist whether or not they menace you. Every year a certain number of hurricanes (usually) form and wander about in the Atlantic ocean for a while, maybe hitting some boats, but otherwise doing little more than causing some big waves to eventually reach beaches in the Caribbean or the eastern US.
    • Une chose amusante à propos des ouragans : ils existent qu'ils vous menacent ou non. Chaque année, un certain nombre d'ouragans (habituellement) se forment et se promènent dans l'océan Atlantique pendant un certain temps, peut-être frappant des bateaux, mais autrement ne font que causer de grosses vagues pour éventuellement atteindre les plages dans les Caraïbes ou dans l'est des États-Unis.
  • From 2000 to 2016, inclusively, we have had an average of 15 named storms per year, with a minimum of 8 and a maximum of 28, with most years being between 10 and 16. So far 2017 has had 13 named storms. We may have a couple more. So, likely, we will be right in the middle.
    • De 2000 à 2016, nous avons eu en moyenne 15 tempêtes nommées par an, avec un minimum de 8 et un maximum de 28, la plupart des années étant comprises entre 10 et 16. Jusqu'à présent, 2017 a eu 13 tempêtes connues. Nous pouvons en avoir un peu plus. Donc, probablement, nous serons en plein dans la moyenne.
  • For the same period, the number of hurricanes has ranged from 2 to 15 with an average of about 7. This year, we have had … wait for it … 7. We may or may not get another one, not very likely two more. In other words, this is an average year for the number of hurricanes.
    • Pour la même période, le nombre d'ouragans a varié de 2 à 15 avec une moyenne d'environ 7. Cette année, nous en avons eu ... attendez ... 7. Nous pouvons ou non en avoir un autre, très peu probablement deux autres. En d'autres termes, il s'agit d'une année moyenne pour le nombre d'ouragans.
  • Keep in mind that Harvey could have hit Houston differently and done more damage. Keep in mind that Cuba beat up Irma, then Irma failed to strike Florida in just the right way to do maximum damage. Keep in mind that after wiping out Puerto Rico, Maria swerved quickly out to sea. In other words, keep in mind that this year could have been much worse than it was.
    • Gardez à l'esprit que Harvey aurait pu frapper Houston différemment et avoir fait plus de dégâts. Gardez à l'esprit que Cuba a affaibli Irma, puis Irma n'a pas réussi à frapper la Floride de façon à faire le maximum de dégâts. Gardez à l'esprit qu'après avoir anéanti Porto Rico, Maria s'est rapidement déplacée en mer. En d'autres termes, gardez à l'esprit que cette année aurait pu être bien pire qu'elle ne l'a été.
Ce dernier article me fait penser à tous ces climatosceptiques qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et s'imaginent que le climat se réduit à leur environnement immédiat ; s'il neige chez eux c'est que nous nous acheminons vers un nouvel âge glaciaire ; s'ils peuvent profiter de davantage de journées ensoleillées c'est que le réchauffement climatique a quand même du bon (cf. Philippe Verdier) ; et s'il y a eu dans le passé lointain quelques événements catastrophiques liés au climat c'est bien que celui-ci n'est pas dérangé par nos émissions de CO2, n'est-ce pas ?

Un prochain billet leur sera consacré, afin de faire contrepoint au côté sérieux des scientifiques (un peu d'originalité et de déconnade ne fait pas de mal après tout)



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